
Puis, grâce au train électrique à crémaillère (le 1er au monde en 1892 !), au téléphérique et à la route, l’accès à la montagne se démocratise. Le tourisme et les loisirs, comme la randonnée, les sports d’hiver ou la Varappe, inventée au Salève, se développent.
Aujourd’hui, le Salève est un belvédère dégagé offrant des panoramas exceptionnels sur Genève, le Jura, les Alpes, le Mont Blanc et les lacs du Léman et d’Annecy. Lors des journées ensoleillées, les touristes et locaux affluent pour contempler la vue et profiter du cadre préservé du Salève.

Pelouses et alpages
Les Burgondes on été les premiers à défriché la forêt pour extraire le fer. Puis ces espaces ouverts servirent de pâturages. Ces nouveaux milieux accueillent une flore et une faune particulières. Plus le sol est pauvre, moins le tapis herbacé est dense et plus la diversité de la faune et de la flore est grande : orchidées, papillons, lézards. Au Salève, un grand papillon blanc, noir et rouge, le Grand Apollon, a développé une sous-espèce propre à cette montagne isolée géographiquement.
De nombreux animaux qui trouvent refuge en forêt la journée, utilisent les pâturages pour se nourrir la nuit : lièvres, chevreuil, chauve-souris, chouettes par exemple. Le Petit Salève possède encore de grandes surfaces de prairies sèches et à ce titre fait l’objet d’un arrêté préfectoral de protection de biotope qui réglemente les activités humaines susceptibles d’avoir un impact sur les milieux.

Les alpages représentent environ 1 000 hectares, pour moitié propriété helvétique. Le massif abrite actuellement 1 200 têtes de bétail dont une majorité de génisses. Les troupeaux « emmontagnent » en mai et « démontagnent » en octobre.
En 2011, l’Association Foncière Pastorale est créée et un Plan Pastoral Territorial (PPT) signé avec la Région Rhône-Alpes pour le financement de travaux pastoraux à réaliser.
