Le patrimoine

Les curieux ne manqueront pas de découvrir les richesses patrimoniales présentées sur des panneaux thématiques au cœur des villages ou le long des sentiers.

Le patrimoine archéologique

Dès le retrait des glaciers il y a 13 000 ans environ, les premiers hommes s’installèrent au pied du Salève. Dès lors, le massif ne cessa d’être occupé puis modelé par l’homme. Dès le 18ème siècle, des scientifiques genevois commencèrent à découvrir les traces de ce passé, reconstituant ainsi le puzzle de l’histoire de l’homme au Salève. Si les camps magdaléniens ne sont plus visibles aujourd’hui, l’empreinte des Allobroges et des Romains l’est encore : dolmen, traces de fortifications au sommet du Petit Salève, voies de circulation au pied et sur le Salève. Les Burgondes puis les Chartreux défrichèrent la crête du Salève pour en extraire le fer. Les mares qui ponctuent les alpages en sont les témoins.

 

 

Les bâtis traditionnels

Ce sont des maisons savoyardes, volumineuses en pierres et bois. Les façades sont faites de calcaire et enduites à la chaux parfois mélangée de sable ocre. Les encadrements d’ouvertures sont en granite, en molasse ou en bois. On distingue les maisons rurales dans lesquelles se trouvent une partie agricole et une partie habitable à l’étage accessible par un escalier en bois ou en pierre. Le toit est à deux pans coupés sur les côtés. Il existe également d’autres types de maisons notamment de type vigneron dans le Genevois.

 

La population rurale a atteint son maximum au milieu du 19ème siècle. La moindre parcelle était cultivée ou exploitée pour le pâturage, la fauche ou le bois de chauffage comme en témoigne déjà la Mappe Sarde de 1733. Le Salève était alors en grande partie chauve y compris sur ses pentes où seules des « broussailles » subsistaient. Les témoins de ce passé rural qui perdura jusqu’à la Seconde Guerre Mondiale se rencontrent encore dans les villages et hameaux du pied du Salève : vieilles fermes restaurées, anciens pressoirs, bassins et lavoirs, meulières, anciennes carrières de silice, fours à pains, poids public, douane de zone franche,…

Le patrimoine touristique

Par sa proximité avec Genève, les citadins ont depuis le 19ème siècle fréquenté le Salève et ainsi conduit à la construction de moyens de transport, d’hébergements et de restauration qui aujourd’hui constituent un patrimoine. Le chemin de fer à Crémaillère construit en 1892 dont il reste la voie et quelques ouvrages d’art, le téléphérique du Salève créée en 1932 mais également les hôtels et centres de repos de Monnetier-Mornex comme les relais qui se trouvaient au départ des sentiers gravissant le Salève. Les Ponts de la Cailles, dont le Pont Sarde aujourd’hui classé monument historique, sont des ouvrages qui permettent le franchir des vertigineuses gorges des Usses.

Les châteaux et maisons fortes

Du 11ème au 14ème siècle, les comtes de Geneves construisent des châteaux  fortifiés sur des points stratégiques au Salève. Au 16ème siècle, les Bernois envahissent les terres riveraines du Léman et détruisent une grande partie de ces châteaux alors propriété des ducs de Savoie. Il ne reste aujourd’hui de visible que le château d’Etrembières. Tout autour du Salève, dans les villages, se trouvent des maisons fortes ou bourgeoises, plus récentes appelées souvent « châteaux » comme celui de Beccon à Cruseilles. Enfin, le château des Avenières datant du début du 20ème a une histoire particulière et est aujourd’hui un hôtel-restaurant de standing.

 

Le patrimoine religieux

Un important patrimoine religieux est à découvrir : églises romanes, gothiques, sardes, néogothiques. Il y a également l’ancienne chartreuse de Pomier qui marqua l’histoire, l’économie et les paysages du Genevois. Chapelles, oratoires et croix jalonnent le tour du Salève censés protéger hommes et le bétail des fléaux naturels et surnaturels.

 

 

 

Patrimoine immatériel

Savez-vous que la boisson bien connue « Schweppes » est née au Salève ?

Elle doit son existence à un pharmacien genevois Henri Albert Gosse, qui avait une résidence sur Monnetier Mornex. Il y tenta de nombreuses expériences avec des plantes de montagne. En 1783, il s’associe à Johan Jacob Schweppe, horloger et orfèvre  genevois, qui dépose le brevet pour cette boisson pétillante. 

Connaissez-vous l’origine du mot varappe ?

En 1920, un mot apparaît dans Le Larousse : « Varapper […] de Varappe, nom d’un couloir rocheux du Salève… » Son histoire commence au XVIIIème siècle avec H. B. de Saussure. Ce savant genevois invente l’alpinisme au cours de ses explorations. Le Salève est son laboratoire, et en 1779 il visite une grotte qu’il nomme Orjobet, du nom de son guide. En 1865, la section genevoise du Club alpin suisse est créée, et de nouveaux sentiers sont aménagés. Dès 1874, un groupe d’amis explore de nouveaux passages et tente de franchir la paroi des Varappes à Collonges-sous-Salève. Lorsqu’ils y parviennent, on les surnomment « Varappeux ».

En 1897, la société des Sauveteurs volontaires du Salève est créée, c’est la première de France. Une figure de la varappe au Salève fut F. V.Genecand, dit Tricouni, qui créa les fameuses chaussures cloutées.

Le premier chemin de fer à crémaillère a été réalisé au Salève 

L’engouement de Genève pour « sa » montagne conduisit un groupe de Genevois à réaliser un train grimpant sur le Petit et le Grand Salève. Le chemin de fer du Salève, inauguré en 1892, fut le premier train électrique à crémaillère au monde. Le réseau possédait deux lignes : Étrembières-Monnetier-Treize-Arbres et Veyrier-Monnetier. Il y eut douze voitures automotrices de 40 places en service. Au terminus des Treize-Arbres, des loueurs d’ânes proposaient aux voyageurs des balades au sommet. Le téléphérique et la route sommitale remplacèrent le « funiculaire »( ainsi nommé par les habitants) en 1932.

Il subsiste le ballast de la voie, un tunnel, quelques ponts, la remise d’ Étrembières, la gare d’arrivée… et un film visible à la Maison du Salève à Présilly. 

La première société de secours en montage

Créée en 1897, la société de secours du Salève est la première, avant Chamonix qui la créa en 1948. Une poignée d’hommes décida, à la suite d’accidents survenus en varappe, de fonder la Société des Sauveteurs Volontaires du Salève, pour secourir ceux dont la fatalité, la malchance ou l’imprudence faisaient des victimes de leur sport favori.  

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